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Jammes, Francis: Hallod a borbolyás kerten át (Écoute, dans le jardin in Hungarian)

Portre of Jammes, Francis
Portre of Szabó Lőrinc

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Écoute, dans le jardin (French)

Écoute, dans le jardin qui sent le cerfeuil,
chanter, sur le pêcher, le bouvreuil.
 
Son chant est comme de l’eau claire
où se baigne, en tremblant, l’air.
 
Mon cœur est triste jusqu’à la mort,
bien que de lui plusieurs aient été, et une soit — folles.
 
La première est morte. La seconde est morte ;
— et je ne sais pas où est une autre.
 
Il y en a cependant encore une
qui est douce comme la lune...
 
Je m’en vais la voir cet après-midi.
Nous nous promènerons dans une ville...
 
Ce sera-t-il dans les clairs quartiers
de villas riches, de jardins singuliers ?
 
Roses et lauriers, grilles, portes closes
ont l’air de savoir quelque chose.
 
Ah ! si j’étais riche, c’est là
que je vivrais avec Amaryllia.
 
Je l’appelle Amaryllia. Est-ce bête !
Non, ce n’est pas bête. Je suis poète.
 
Est-ce que tu te figures que c’est amusant
d’être poète à vingt-huit ans ?
 
Dans mon porte-monnaie, j’ai dix francs
et deux sous pour ma poudre. C’est embêtant.
 
Je conclus de là qu’Amaryllia
m’aime, et ne m’aime que pour moi.
 
Ni le Mercure ni l’Ermitage
ne me donnent de gages.
 
Elle est vraiment très bien Amaryllia,
et aussi intelligente que moi.
 
Il manque cinquante francs à notre bonheur.
On ne peut pas avoir tout, et le cœur.
 
Peut-être que si Rothschild lui disait :
Viens-t’en... Elle lui répondrait :
 
non, vous n’aurez pas ma petite robe,
parce que j’en aime un autre...
 
Et que si Rothschild lui disait : quel est
le nom de ce... de ce... de ce... poète ?
 
Elle lui dirait : c’est Francis Jammes.
Mais ce qu’il y aurait de triste en tout cela :
 
c’est que je pense que Rothschild ne saurait pas
qui est ce poète-là.



Uploaded byP. T.
Source of the quotationhttp://www.paradis-des-albatros.fr

Hallod a borbolyás kerten át (Hungarian)

Hallod a borbolyás kerten át
a barackfáról a pirók dalát?
 
Dala, mint a tó, tiszta, szép,
benne remeg és fürdik az ég.
 
Szívem csak fáj, sírva, zokogva,
bár akadt több, s egy tán ma is - bolondja.
 
Az első halott. Halott a második;
- s nem tudom, hol jár a harmadik.
 
De van még egy kedvese, a mostani:
édes, mint a hold sugarai...
 
Ma délután meglátogatom,
sétálunk majd a városi utakon...
 
Vajjon villák közt? furcsa kerteket
járunk be? fénylő városrészeket?
 
Rózsák, babér, vasrácsok, zárt kapu:
mintha titokra volna mind tanú.
 
Ah! volnék gazdag, rögtön oda
költöznénk, én és Amaryllia.
 
Amarylliának hívom. Én, tulok!
Nem, nem vagyok az. Poéta vagyok.
 
Úgy gondolod, nem szomorú, ha
húszéves valaki és poéta?
 
Tárcámból csak tíz frank került elő
s két sou, hogy lőport vegyek. Dühitő.
 
E tényből viszont az következik,
hogy Amaryllia magamért szeret.
 
Se a Mercure-nél, sem az Ermitage-nál
nincs fizetésem, se senki másnál.
 
De ő igazi Amaryllia,
s mint én, épp oly kemény koponya.
 
Ötven frank kéne, hogy boldogok legyünk.
Van szívünk; s légyen mindenünk?!
 
Lehet, ha Rothschild megszólítaná,
hogy: "Gyere csak"... - azt mondaná:
 
"Fügét magának öregem,
én a barátom szeretem..."
 
És ha Rothschild azt felelné: "Ki hát a
boldog izé... Az... Ki az a... poéta?" -
 
ő rávágná: "Francis Jammes úr!"
De ebben is lenne valami szomorú:
 
úgy vélem, Rothschild nem is sejtené,
hogy ez a név kié.



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Source of the quotationhttp://www.literatura.hu

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