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Marno János: Le secret du vers (A vers titka in French)

Portre of Marno  János

A vers titka (Hungarian)

Eszi a szú a szunnyadó percet.
Nővére alszik. A képen négy vagy
öt éves, fejét leszegve kandít
a nyíló lencsébe, a hátlapon

a fényképész neve: Helmuth. H mint
hal; Hedvig. Haladék nélkül semmink
se volna. Másfelől pont az idő
mintha nem éppen neki kedvezne.
 
Bár másnak sincs hasznára, ha edzve
nézzük. Acélos szemmel, mint ha fényt
törünk, vagy felbukó palack nyakát,
amibe szellemünk beleszorult.
 
Nézi csak, nézi, és beleborzong.
Nővére fél, úgyszólván felnőtt, és
nem éri be magát többé soha;
csupán meghízik némelykor, itt a
 
nyoma; szégyelli. Verseket bújva
nyugszik (a versnek sincs különb titka),
majd mondja fejből egy kádban végig,
s a húga utána, hűcske Hedvig.
 
Azután semmi. A víz lefolyik,
a tartály kilyukad, évek múlva
eszmélnek egymásra egy sugárzó
alagútban, s még sincs szó halálról.
 
Azt csak a zöld árasztja magából,
mögöttük a képen. Halászbástya,
1951 nyarán.
(A feljegyzés nem Helmuth írása.)
 
 
Hárman. Mit kezdhetnek ott egymással.
 
 
 
 
 
 
 


Uploaded byBakó Mariann
PublisherP'Art Könyvek
Source of the quotationNÁRCISZ KÉSZÜL
Bookpage (from–to)152
Publication date

Le secret du vers (French)

Le ver pique la minute qui dort.
Sa soeur dort. Sur la photo, elle, à quatre
Ou cinq ans, front penché, guette, loucharde*,
L'ouverture de la lentille ; au dos,

Le nom du photographe : Helmouth, H
Tel haddock * ; Hedwige*. Sans cette attente,
Nous n'aurions rien. Ça, c'est bien le temps,
D'ailleurs n'oeuvrant pas à son avantage.

Quoique bon pour personne, à l'exercice
Nous l'observons. On dirait que se brise
Sur notre oeil d'acier lumière ou goulot
De bouteille, où gît notre esprit, sur l'eau.

De tant guetter, guetter, elle frissonne.
Sa soeur, quasi une adulte, est poltronne.
Plus jamais soi-même ; sa réussite,
La seule: en grossir parfois. La voici

Sa trace ; elle, honteuse, en le vers se terre
(Son meilleur secret à lui : la calmer)
Et en son bain va par coeur déclamer
Avant sa soeur Hedwige une ode entière.

Et puis plus rien. De l'eau passe; il se troue,
Des années après, le réservoir,
Sans qu'en un beau tunnel, de nouveau soi,
Il soit encor parlé de mort. Du tout.

Non-dit derrière elles tout de vert baigné
Sur la photo. Bastion des pêcheurs,
À l'été dix-neuf cent cinquante et un.
(Il n'est pas d'Helmouth, le nota bene.)

Là, ce trio, que peut-il mettre en train ?

*Loucheuse.
*Jeu de mots intraduisible autour de la lancinante répétition de la syllabe hal connotant
ce qui suit: poisson/haddock  (hal), délai/attente (haladék), mort (halál), pêcheur (halász).
*Ou Edwige: personnage d'Ibsen dans Le Canard sauvage, drame servant de trame
au présent poème. Puisqu'oeuvre publiée en 1884, la fin étant censée en être connue, l'auteur,
à la différence de moi, va jusqu'à éliminer le point d'interrogation en principe devant clore le vers
final, s'offrant, là, une licence poétique.



Uploaded byJakus Laura 1.
Source of the quotationsaját mű

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