Maintenant (Francia)
Maintenant ils me disent que je ressemble aux enfants du mois d’août qui creusent des fossés dérisoires contre un château qui s’en effondrera. A peine enlevé le sable glisse, gicle, petite pluie qui me traverse et j’abandonne bientôt, yeux brûlés, les épaules recouvertes, les enfants pensent à la curée prochaine. Je n’ai même plus la force l’envie de tenter le dialogue Trahi désemparé que peut l’alcool sinon hâter l’échéance les coups de pelle vont pleuvoir J’aborde à la douleur que je narguais du haut de mon bonheur factice ils vont bientôt m’interroger, réclamer des éclaircissements je leur confie la date de mon suicide sans cesse reportée depuis neuf ans. Solitaire, guère solidaire je me débats mais je n’insulte personne (il faut dire que le sable commence à m’étouffer) la plage oscille ils vont bientôt enfumer mon terrier. Je t’aimais Un lit n’est qu’un lit et le sable ne grince pas, voici les cris les coups, cette fois-ci je suis définitivement blessé. Feltöltő | P. T. |
Az idézet forrása | http://www.scribd.com/doc |
|
|