Debout au bord d'un cratère
ne pense pas à l’éruption
regarde juste la force destructrice qui tourbillonne en bas
un enfer rotant un nuage de vapeur agité
en descendant
ne regarde pas les troncs d'arbres brûlés
les grosses pierres
oublie le passé
ils te diront ce qu’il y a maintenant
quand la terre tremble
il est précédé d'un grondement terrifiant
la houle de lave bouillonnante coule sur la pente
les cendres inondent tout
prie pour que la foule
puisse rejoindre les véhicules alignés
au parking
et que les gens puissent s’enfuir
vers les tous les coins du monde
le globe est une maison aux rideaux tirés
des habitants inquiets guignent
ou regardent sur leurs écrans
des scènes falsifiées
la propagande mensongère
la peur glisse partout
l'incertitude grandit comme
une vesse-de-loup géante
jusqu'à ce qu'elle éclate
en éparpillant des millions de cellules
de déficience
les hommes cueillant les miettes de l’instinct de vie
sont tenus par des bras de pieuvre
les pigeons cherchent refuge
dans les églises abandonnées
ils se posent sur les bras des saints
tenant le crucifix
puis se battent
pour les miettes
qu’un sans abri a laissées tomber
Dieu cherche désespérément
ses enfants perdus
l'univers sent la crypte
l'espace se dilate
le froid interplanétaire
coule avec le silence hurlant
alors que la peur s’étire
s’étend avec cette saison de l'incertitude
et les serpents rampent
entre les jambes crampées