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Csokonai Vitéz Mihály: Chanson d'amour á la gourde en yearling (Szerelemdal a csikóbőrös kulacshoz Francia nyelven)

Csokonai Vitéz Mihály portréja

Szerelemdal a csikóbőrös kulacshoz (Magyar)

Drága kincsem, galambocskám,
Csikóbőrös kulacsocskám!
Érted halok, érted élek,
Száz leányért nem cseréllek.

Megvídító orcácskádat,
Csókra termett kerek szádat
Ha a számhoz szoríthatom,
Zsuzsiét nem csókolgatom.

Óh, hogy kótog a kebeled,
Melyben szívemet viseled!
Óh, milyen szép az ajakad
S arany láncra méltó nyakad!

Karcsú derekadon a váll
Halhéj nélkűl is szépen áll;
Nem úgy ám, mint a Mancié,
Vagy a majd megmondám kié.

Szép a hajad szép szála is,
Ha kis csikó hordozta is,
Nem akasztott ember haja,
Mint a Trézi rőt vuklija.

Édes a te danolásod,
Jérce-forma kotyogásod:
Kittykottyod innepi ének
Bús szívemnek, szegénykének.

Ha bánatim közlöm véled,
Egy szódra lelkem megéled;
Ha jókedvem csucsorodik,
Általad megszaporodik.

Mikor hideg szelek vagynak,
Elveszed mérgét a fagynak;
És mikor a hév nyár lankaszt,
Nékem te megfrissíted azt.

Óh, ha téged nem láthatlak,
Be óhajtlak, be siratlak!
S ha képed kezembe akad,
Szememből örömkönny fakad.

Téged hordozlak útamban,
Téged ölellek ágyamban;
És valahányszor felkelek,
Szerelmedről énekelek.

Együtt be sokszor feküdtünk,
Bár soha meg nem esküdtünk!
Az éjjel is, csak megintsem,
Együtt hálunk úgye, kincsem?

Óh, ha szívünk szerelmének
Kis zálogi születnének
S ott űlnének hosszú sorral
A kuckóban, tele borral!

Bárcsak a feleségemmel
Téged cserélhetnélek fel,
Hogy fiakat, leányokat
Szűlnél, apró kulacsokat:

Zsanám meg kulaccsá válna,
Borral mindég színig állna.
Az ő bőre úgyis csikó,
Beléférne négy-öt akó.

De jaj, engem ide-tova
Elvisz a Szent Mihály lova,
Szerelmed megemészt végre,
És te maradsz özvegységre.

Keserves sors! adjatok bort!
Lakjuk el előre a tort;
Ami menne más kutyába,
Jobb, megy a magunk torkába.

Akadtam még egy bankóra,
Kit szántam szemborítóra:
De vakságtól ki már nem fél,
Minek annak a szemfedél?

Kincsem, violám, rubintom!
Itt az utólsó forintom:
Érted adom ezt is, tubám!
Csak szádhoz érhessen a szám.

Óh, csókollak, óh, ölellek!
Míg moccanok, míg lehellek:
Tested tegyék hólttestemhez
És ezt az írást fejemhez:

"Útas, köszönj rám egy pint bort:
Itt látsz nyúgodni egy jámbort,
Kedves élete-párjával,
Csikóbőrös kulaccsával!"

1802



Az idézet forrásahttp://mek.niif.hu

Chanson d'amour á la gourde en yearling (Francia)

Mon trésor, ma tourtre* dearly*,
Ma vieillotte gourde en yearling* !
Mourir pour toi, et, de ma vie,
Ne pas t'échanger pour cent filles !
 
Ton visage à rendre badin,
Ton goulot né pour les patins*,
Pour peu qu'à ma bouche il se colle,
Moi, Suzon, point je ne l'accole.
 
Oh ! dans ton sein comme s'entend
Le glouglou, mon coeur y étant !
Ta lèvre, ouah* ! Ton joli buste
Rêve chaîne d'or et c'est juste !
 
Ta taille est mince et ton torse est
Bien sans baleines pour corset ;
Mais là, Mariette* -- est-ce bien elle ?
Ou je dirai qui--  préexcelle.
 
Qu'ils sont beaux, tes cheveux, ton crin !
Mieux vaut ça d'un petit bourrin*
Qu'un cheveu de pendu ou que
L'poil roux à Zézette, qui boucle.
 
C'est le tien, le suave chant,
Que fait la poularde en gloussant :
Chose qui m'est, quand ça glouglote*,
Au pauvre coeur gros, rigolote.
 
De mon spleen te donné-je avis,
À ta voix mon âme revit ;
Se pointe alors l'humeur joyeuse
Par tes bons soins contagieuse.
 
Toi, hors des vents froids de saison,
Qui au gel ôtes son poison,
Fais, quand par grand chaud je m'affale,
Fraîchir la chaleur estivale,
 
 
Si moi qui en brûle, ne peux
Te voir, oh ! que je geins, beuh ! beuh !
Que ton minois,  ma main l'effleure,
Par contre, de joie je pleure !
 
T'acheminant comme un colis
Dans mon étreinte jusqu'au lit,
Je chante à mon lever un air
À chaque fois qui te vénère.
 
Souvent couchés appariés
Sans jamais s'être mariés,
Que j'y prenne garde, ma tendre ?
Ah ! cette nuit tous deux s'étendre !
 
Sois un gage de l'amour* tel,
Petit gage en naissant que
Luiau sous-âtre, après vinée,
Sur plein de crus soit aligné* !
 
Ah ! pour épouse te prenant,
Puissé-je avoir à l'avenant
Tant je voudrais de toi qu'ils sourdent,
Mes filles et fils minigourdes :
 
Que gourde ma femme* devînt,
Toujours debout pleine de vin,
En peau en yearling à distendre
Pour que bien cinq muids* y entre.
 
Là, me voilà sur le cheval*
De saint Michel, qui me trimbale,
D'amour pour toi faut que je meure,
Et toi, que veuve tu demeures.
 
Sort fatal ! Du vin, versez-m'en !
Soit mon repas d'enterrement !
Ce qui à d'autres chiens profite,
Bien mieux vaut nous qu'on l'ingurgite.
 
J'ai bien encore des thalers*,
Soient mes yeux avec voilés,
Face aux ténèbres qui angoissent
Quelque suaire, est-ce efficace ?
 
Mon trésor, mon rubis, mon chou*,
Voici pour toi mon dernier sou,
Pour toi aussi mon tuba ! Touche-
Le rien que là où je l'embouche.
 
Oh! je te baise dans mes bras
Tant qu'on souffle, qu'on s'ébat :
Ton corps aille avec mon cadavre,
Et à ma tête, ça, qu'on grave :
 
« Toi, passant, de vin te grisant
En respect pour ce preux gisant
Et sa gourde, vieille copine
En yearling, bois en deux chopines*. »
 
*(1) : ...ma tourtre dearly : a) tourtre (nom de la tourterelle en cuisine) pour tourterelle.
b) dearly : « chéri », mot anglais que ne contient pas l'original.
*(2) : yearling : cf. anglais « year » année, jeune cheval pur-sang d'un an, soit une petite
nouvelle infidélité par rapport au poul(a)in de l'original d'un âge variable
entre un et trois ans.
*(6) : patins : baisers passionnés ( "rouler un patin à quelqu'un" /argot).
*(11) : ...ouah !: calque sur l'anglais, wow !
*(15) : Mariette : prénom retenu par les deux dictionnaires hongrois-français
les plus récents, comme traduction du hongrois "Manci", ce faisant,
s'écartant d'Aurélien Sauvageot qui propose au contraire « Margot »
ou « Guitte » considérant que Marion ou Mariette traduisent
« Mici » qui, aux yeux de S. Eckhardt seul, serait l'équivalent
de « Mimi » ou « Mariette ».
*(18) : bourrin (fam.): cheval.
*(20) : L'poil roux à Zézette, qui boucle : a) Thérésette (hongrois : Trézi).
b) vukli (archaïsme calqué sur le français
« boucle ».
*(23) : glouglote: archaïsme pour glougloute.
*(34) : beuh ! beuh !: pleurs.
*(53) : Que gourde ma femme devînt : a) « zsanám » le mot est un emprunt aux langues
slaves : épouse cf. polonais « żona », russe
« женá », avec adjonction du -m marquant
la possession à la première personne
du singulier en hongrois.
b) Csokonai, marié, s'il l'eût pu, à deux gourdes,
adepte de la polygamie ? Que je sache, ici,
à la différence du français, le mot « gourde »
appliqué à un être humain n'est pas chargé
d'une connotation péjorative.
*(56) : bien cinq muids : un muid, c'est guère plus d'un demi-hectolitre, à savoir
54 litres.
*( 57-58) ...le cheval/ De saint Michel : le cheval en question est cette sorte de chevalet à
quatre pieds surlequelestposélecercueil.
*(65) : ...thalers : extrapolation, littéralement « billet de banque ».
*(69) : mon chou : « violám » littéralement « ma violette », mot auquel l'usage régional
donne aussi, du moins selon Aurélien Sauvageot, le sens
de « ma belle (amour), ma chérie ».
*(80) : deux chopines : la chopine étant une ancienne mesure contenant la moitié
d'une pinte (1,6 litre), il en faut donc deux pour traduire
ce « pint », mot au sens quelque peu hermétique
pour un magyarophone non averti .



FeltöltőJakus Laura 1.
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