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Marno János: Egy kutya

Marno  János portréja

Egy kutya (Magyar)

bőrében ébred magára álmában

Nárcisz, gazdája, úgy tűnik, eltévedt,

virágba borítva április rétet

és domboldalt, s a lába, a lába mint

egybefolyt küllője sebes keréknek,

habzó kutyatejben gázol. S most magába

botlik és bukfencet vet. A rettenet

tovalendül. Gazdája azonban erre

sem kerül elő, szólítják idegenek,

s megkergetik, amiért visszamordul.

Mert élvezi hangját, melyben mélyre merül,

s melynek a fenekén elhalhat egyedül.


FeltöltőBakó Mariann
KiadóPrae Kiadó
Az idézet forrásaA semmi esélye
Megjelenés ideje

Un chien (Francia)

Il s'éveille en la robe d'un chien en songe,

Narcisse; son maître, on dirait, court la pré-

tantaine* à refleurir au mois d'avril prés

plus penchants de butte, et ses jambes, ses jambes,

prises pour des rayons de roue tournant preste,

piétinent la mousseuse euphorbe*, et, comme il bute

contre lui-même, il culbute et disparaît :

l'horreur ! Son maître ici sans réapparaître

non plus, qualifié d'étranger, est ensuite

traqué, résultat: un grognement en sort,

car de son profond cri qui l'absorbe il jouit,

lui, y pouvant seul au fond trouver la mort.



*Prétantaine/prétentaine/pretantaine/pretentaine : mot onomatopée fait, selon Ménage,

d'après le bruit des chevaux au galop. D'où courir la prétentaine, vagabonder çà et là,

courir sans sujet (le mot est pris dans cette seule acception ici). Son autre sens étant

mener une vie de plaisirs. Auquel cas, cité par Saint-Amant au sens de Muse

normande, il pourrait alors plutôt être forgé sur un terme normand évoquant le beau

sexe et signifiant ornement en découpure pour les robes, à savoir

« pertintaille/pretintaille ».

*Euphorbe : ou « laitue de chien (Taraxacum officinale) » ou encore « lait de couleuvre (Euphorbia

cyparissias) », deuxautrestraductionsautorisées correspondant au mothétéroclite

hongrois kutyatej, composé d'un élément de chacune, d'où cet amalgame opéré:

littéralement « lait (tej) de chien(kutya) » égalementnomdetisaneévocateur

du sperme, associantainsil'idéeetdepotion/poisonetde plaisir sexuel dont est ou

pourrait être porteur ce vocable hongrois ainsi mis aussi dans la bouche

d'une aubergiste, et apparaissant juste au milieu d'un opéra rock dont la première

à Sopron, le 6 mai 1995, fut une réussite, à savoir « LE PREMIER FOSSOYEUR »

(AZ ELSŐ SÍRÁSÓ)

[musique de Papp Gyula, texte de Marno János, inspiré de HAMLET

de W. Shakespeare, à partir, en le revisitant, d'un fameux poème dramatique

de Madách Imre, depuis 1931, traduit en prose française par G. Vautier avant d'être,

en 1966, par J. Rousselot enfin adapté en français poétique, « LA TRAGÉDIE

DE L'HOMME » (AZ EMBER TRAGÉDIÁJA)].



FeltöltőJakus Laura 1.
Az idézet forrásasaját mű

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