Marno János: Szárazvihar
Szárazvihar (Magyar)Beleveszni, beleolvadni a szó- közök ízületeibe, a szöveg állagába, melyről a testi, inas valónkban azt tartjuk: merő gyötrelem. Hogy nem éri meg. A húsos ködben, alsó bordaívem alatt, májam tömegétől fedve, ahol fészkelni érzik a fenevad, mert pofájára csupán a saját tekintetemből következtethetek. Jól teszi ilyenkor az ember, ha nem áll meg a tükör előtt. Nagy hőség múlik ki ma éjjel, csapkod ajtókat, ablaktáblákat, csak levet nem ereszt az égbolt, az ég csak nem könnyebbül meg. S ez nyomasztja az embert, az állatot, a földet és a kórokozót is, melytől a szemünk begyullad másnap, és a bőrünk meg- telik fehér foltokkal. S hiába száll ilyenkor inába az ember összes bátorsága, belül a mellkasa elüszkösödött, még a totyogásra se nagyon futja, a folyosó előtt megtorpan, hosszúnak találja, hátra- fordul; de el nem mozdulna onnan. Szólni meg pláne nincs értelme, mi- után kámforrá vált, aki eddig kísérte. Egy nővér. Vagy egy alkalmi alkalmazott, a faluból, érezni a szagán. Nincs szavam rá, jobb, s kedvem se rontani rajta. A folyosó végén balra a vécé, ezt vagy negyven- negyvenöt éve tartanám vissza, és nem megy, muszáj elismételnem a hosszban az irányt és megfordítva, minden adandó alkalommal. Nővér volt-nincs, szívünknek hozzá kell szoknia, így tartózkodnia a fenevadtól is, úgy vernie, mintha nem is volna, csak időjáráshoz alkalmazkodva. Most szélvihar tombol országszerte, fákat kidöntve, háztetőt szétbontva, csak az ég nem bír leszakadni, meg- adni magát a tehetetlenségi erőnek. A fenevad éppen lapít. Hogy váratlanul lapítson szét téged.
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Orage sec (Francia)
des mots, dans la substance du texte y touchant, c'est en notre réel de corps et de nerfs pour nous l'indu, qu'à pur tourment équivaille cela. Dans la purée de pois tout en chair, sous mon arc sous-costal, je couche sous le poids de mon massif foie, y sentant airer la bête*, en effet, sur sa gueule le rien que j'en vois me permet d'en juger. La chose est bien faite par qui devant la glace ne s'arrête pas. La chaleur, cette nuit, jusque là très forte, en tombant ne fait plus claquer volets et portes, la calotte des cieux, n'ayant de sa sauce pas été allégée, est seule à être sauve. C'est pour l'humain, l'animal*, la terre, accablant, pour l'agent pathogène aussi, par qui s'affole, le jour d'après, notre œil, et qui de taches blanches, notre peau, tout à fait la recouvre. Et alors pour rien l'homme sent fondre en entier son vouloir depuis qu'en son thorax s'étend un carcinome*, encore pour aller son petit bonhomme de chemin, il manque de quoi, face au couloir, il a un haut-le-corps, le voit long, se retourne ; n'empêche, il n'en bougerait pas. Parler, a-t-il un sens pour lui resté planté là par qui l'accompagne, mue en camphre volatil, une infirmière ou une agente intérimaire, une odeur de village s'en dégageant ? Indicible odeur. Mieux : mon vœu : pas la blesser. Au bout du couloir sont à gauche les wc, depuis quarante, quarante-cinq ans, oui, ça, je m'en passerais bien, et c'est autant d'échecs qu'il me faut, chaque fois que le cas échet*, la trotte aller-retour, en longueur, la refaire. Ni vue ni connue étant l'infirmière, le pli doit être pris par notre cœur ; ainsi lui faut-il de la bête se garder aussi ; battrait-il bien, on croit qu'il bat aux antipodes, lui qui du temps qu'il fait seulement s'accommode. La tempête arrachant arbres, toits des logis, partout dans le pays présentement mugit. Seul le ciel réussit à ne point choir par terre car à la force d'inertie non astreint. La bête exactement se terre pour soudain te réduire à rien.
censés être les plus beaux poèmes de l'année 2018, à raison de 1 – 2 – 3 poème(s) y figurant pour chacun des 88 poètes dont les œuvres ont été passées au crible (les références de ce choix sont données en note au poème « Repas de funérailles : le dernier dîner »). *La bête en question est abaddon, le dragon de l'Apocalypse (16, 17, 19-20 etc...) assimilé à Satan, mot traduisant ici le hongrois fenevad, bête apocalyptique, à bien distinguer de l'animal en général à connotation méliorative, állat*. *Carcinome : cancer. *Échet : échoit.
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