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Chénier, André oldala, Francia életrajz

Chénier, André portréja
Chénier, André
(1762–1794)
 

Életrajz

«Pourtant j'avais quelque chose là.»
[André Chénier, en se frappant le front, prononca ces quelques mots le 25 juillet 1794 au moment d'être guillotiné.]

André Chénier, le seul grand poète du XVIIIe siècle, est né à Constantinople. Son père, consul général de France, quitte bientôt cette ville pour le Maroc, alors que sa mère, issue d’une famille latine d’Orient, une âme grecque, marquée par la tradition grecque et la religion orthodoxe, s'installe à Paris. Elle y ouvre un Salon brillant où se retrouvent des poètes, des artistes, des scientifiques, des hellénistes et des archéologues. Le jeune André Chénier y puise avec ses frères le goût de la culture et l'intelligence de la beauté antique. Il y fréquentera le poète Lebrun-Pindare, le peintre David et plusieurs savants, tout en apprenant à la lecture de Montesquieu, Voltaire et Rousseau l'amour de la liberté.
Pendant des Études solides au collège de Navarre, où, roturier pauvre, il côtoie les héritiers riches et titrés, il noue de nobles amitiés.
À partir de dix-huit ans, ce sera la dure recherche d’un emploi et, pour occuper le temps, l'alternance entre travaux et dissipations; des amours faciles (Lycoris); une liaison orageuse avec une créole de mince vertu (Camille D’Azan).
Après un bref séjour dans l'armée à Strasbourg, il entreprend un premier voyage en Italie, puis un autre en Suisse avec les frères Trudaine.
En 1787, à vingt-cinq ans, il se résigne à prendre une place d’humble secrétaire d'ambassade et séjourne à Londres jusqu’en 1790.
À son retour, il participe au mouvement révolutionnaire. La Révolution lui donne une raison d’exister; il a regagné la France pour agir. Journaliste modéré, son ardeur le perdra. Il fonde la «Société de 89», mais s'inquiète rapidement de la violence et de l'anarchie. Collaborant notamment à la défense de Louis XVI, il part en guerre contre la tyrannie jacobine et se fait des ennemis mortels. La journée du 10 août le jette dans la clandestinité. Il séjourne notamment dans la banlieue de Versailles, où il entretient une amitié amoureuse avec Fanny Le Coulteux.
Le 7 mars 1794, il tombe dans une souricière et se retrouve emprisonné à Saint-Lazare. Les Iambes étaient déjà entamés. Pourtant, c’est un «prosateur stérile» que ses tueurs envoient à l’échafaud quatre mois plus tard. Condamné à mort à trente-deux ans sa vie se termine sur l’échafaud le 7 thermidor an II (25 juillet 1794), deux jours avant la chute de son principal ennemi, Robespierre.
À vingt ans, André Chénier sait ce qu’il ne veut pas être: un Dorat. Il se sent de bonne heure une vocation de poète, qu'il partage avec son frère Marie-Joseph. Adolescent, il écrit déjà. Des Épîtres, dans ce siècle métromane, qui n’en a pas écrit? Ses Élégies auraient pris place à côté de celles de Lebrun, Parny et Bertin qu’elles ne surpassent point.
De 1785 à 1787, il compose ses Bucoliques, exercice savant d’adaptation de l’antique et de musique verbale, entre les Idylles de Léonard et les romances de Millevoye, puis des Élégies qui traitent avec une émotion assez neuve les sujets conventionnels chers aux poètes de son temps.
À Londres, il s'ennuie et entreprend deux épopées scientifiques restées à l'état d'ébauche, l'Hermès qui célèbre en trois chants les progrès de l'humanité et l'Amérique, inspirée par l'Histoire des deux Indes de l'abbé Raynal, qui glorifie le Nouveau Monde et les «Insurgent».
Il exprime la doctrine personnel d'un nouvel art poétique dans l'Invention, poème didactique, qui fixe une théorie ambitieuse de l'imitation créatrice.
Il écrivit pendant la Révolution des Odes telles que «le Serment du Jeu de paume» et des Hymnes dont l'Hymne à la Justice marque l'engagement du poète qui stigmatise une France privée de liberté et pense à l'Amérique pour y commencer une vie vraiment neuve.
Mais ses oeuvres les plus célèbres furent composées dans la prison de Saint-Lazare : la Jeune Captive, élégie inspirée par le sort d'une de ses compagnes, et les Iambes satiriques, dirigées contre ses adversaires, les Jacobins responsables de la Terreur, dont il démasque et fustige les discours.
Son oeuvre, classique dans la mesure où son inspiration et sa forme sont empruntées à la Grèce antique, marque un renouveau considérable par la sensibilité et le lyrisme civique enthousiaste qui l'animent. Ce paradoxe s'exprime dans son célèbre mot d'ordre : «Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiques.».
Les oeuvres de Chénier, – connu de son vivant seulement par ses écrits politiques et par deux poèmes –, furent publiés en 1819 par Henri de Latouche, et suscitèrent aussitôt l'enthousiasme de la jeune génération romantique qui découvre en lui un précurseur de génie, un «romantique parmi les classiques» dira Victor Hugo.
Un opéra du compositeur italien Umberto Giordano, en 1896, retrace la vie du jeune poète martyr: un bref passage sur la terre des hommes et une fin tragique; la carrière de poète qu’il n’a pas eue; sa présence, sa poésie perpétuées parmi nous.
Quand on parle d’André Chénier, il faut avoir présente à l’esprit cette double disproportion entre l’intention et le résultat, entre la matière brute d’une oeuvre et sa destinée posthume.

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